J’étais absent de Hocotate depuis plusieurs jours, car j’avais des livraisons sur différentes planètes. Quand je suis rentré à la maison, j’étais heureux de revoir ma famille, mais quelque chose cloche. Ma femme, Pedrina, semble agressive. Elle coupe les légumes avec une férocité que je n’ai jamais vus avant. Mon fils, Omar, parle de tuer quelqu’un à son école. Ensuite, il me dit qu’il blague pour me rassurer. Ma fille, Opal, parle également de commettre un meurtre, mais elle ne sait pas quelle mort donnée à « cette stupide fille qui ose se moquer de mon écriture! ». Elle me parle aussi de la « Pluie Verte ». Tout cela est très étrange.
Au matin, je me rends au travail à Hocotate Freight, comme d’habitude, mais je découvre l’horreur et la folie. Il y a du sang à l’entrée. Je marche dans un corridor et je tombe sur des cadavres. Au vestiaire, alors que je mets mon uniforme de travail, je tombe sur une femme Hocotatienne qui se fait agresser par deux hommes. L’un à son pénis enfoncer dans son vagin. L’autre à sa virilité dans le trou de ses fesses. Je leur crie d’arrêter, de la laisser partir, mais les Hocotatiens m’ignorent. Je me dépêche de partir pour trouver Steve, Le Président. Lui seul peut arrêter cette folie.
En me dirigeant vers son bureau, je vois un employé en poignarder un autre en rigolant, un homme Hocotatien forçant une femme à lui faire une fellation, d’autres cadavres, d’autres meurtres… Je vois même une femme Hocotatienne manger le cadavre d’une autre femme tout en l’appelant « sa chérie! ».
J’entre dans le bureau du Président et mes yeux s’écarquillent. Steve est mort. Louie se tient sur son cadavre sanglant. Il a un couteau de cuisine à la main. La lame est teinte de rouge. Louie lui arrache un œil et il le mange!
« Hum… C’est bon. » Dit-il. « Je devrais peut-être faire cuire l’autre. »
« LOUIE! » Criai-je sans réfléchir. « Qu’as-tu fait? »
« Oh? Bonjour Olimar. Je suis bien content de te voir. »
« Que se passe-t-il ici? Tout le monde est devenu fou! J’ai… J’ai vu… »
« Quoi? »
« Des cadavres, des meurtres, des viols. »
« Ah~… ce n’est rien. C’est la vraie nature des Hocotatiens. »
« Mais de quoi parles-tu? »
Louie quitte le cadavre de Steve et il s’approche de moi. Je recule par réflexe, car il est toujours armé.
« La Pluie Verte. Elle nous a changées en mieux. »
« Quelle Pluie Verte? Opal me la mentionner mais… »
« La pluie couleur verte qui est tombée sur notre planète il y a deux jours. Elle enlève notre peur, nous permet de réaliser nos plus sombres désirs. Si quelqu’un veut tuer son pire ennemi, il le peut. Si quelqu’un veut violer la personne qu’il désire, il le peut. Si… »
« Mais c’est de la folie! Cela doit cesser! »
« Non, Olimar, cela doit continuer. J’ai toujours voulu tuer et manger Steve. Il nous faisait travailler comme des chiens sans augmenter notre salaire! En plus, il s’arrange toujours pour qu’Hocotate Freight soit en dette. Il MÉRITE la mort! »
« Mais… »
« Tu sais que j’ai raison, mon ami. Après que je l’aurais cuisiné et mangé, je vais assassiner mes prochaines cibles, les Usuriers Dévoreurs de Trous Noirs! »
« Eux? Pourquoi? »
« Pour ne plus jamais avoir de dettes! »
Louie se met à rire de manière démente. Il me fait peur.
Je n’étais pas sur Hocotate quand la Pluie Verte est tombée. Je suis donc « sain », mais suis-je le seul? Quoi qu’il en soit, je ne peux pas rester ici.
« Euh, Louie? » Dis-je avec hésitation. « Je dois partir. Cela ne te dérange pas? »
« Non, fais ce que tu veux, tant que tu n’essaies pas de m’arrêter, nous serons toujours amis. »
« Tant mieux. »
Je me dépêche de quitter le bureau du Président mort et Hocotate Freight. Je suis toujours en uniforme de travail, mais peu importe. J’espère que Nanami, la grand-mère de Louie, va bien.
Dans ma voiture, je parcours les rues de la ville. Je vois des Hocotatiens vandaliser des magasins, voler des objets. Je vois quelqu’un écraser la tête d’une femme Hocotatienne avec une grosse pierre. Je vois un homme Hocotatien se faire violer en gang par d’autres hommes. Sa bouche, son tuyau et son trou de derrière sont pleins. Ma tête se remplit de douleur et elle veut exploser. Je sens que je vais devenir fou, moi aussi. Avec hésitation, je retourne chez moi. J’appelle mes enfants pour qu’ils viennent me voir. Pedrina me dit qu’ils ont quitté la maison.
« Où sont-ils allés? » Demandé-je à ma femme, inquiet.
« Je ne sais pas, mais je sais qu’ils vont accomplir leurs désirs. »
Leurs désirs. Omar et Opal m’avaient parlé de meurtres. Ils vont tuer à leurs écoles et je dois les empêcher. Je dis au revoir à ma douce moitié et je retourne dans ma voiture.
En parcourant les chaines de radio, je trouve un message diffusé par des gens non affecté par la Pluie Verte. Il y a un abri pour les « survivants » dans une usine désaffectée. Le message invite tous les Hocotatiens sains à s’y rendre au plus vite. Le message mentionne aussi qu’un possible remède est en cours de recherche. Cela me réchauffe le cœur. Dès que j’aurais « sauver » Omar et Opal, ainsi que Nanami, si elle est toujours vivante, nous irons là-bas tous ensemble.